Rony Blain 19 août 2012
La guerre va bientôt terminée en Syrie, d’ici la fin du mois de septembre tout rentrera dans l’ordre. Mais les hostilités seront transférées à la scène libanaise. Pour négocier sa survie, le régime syrien retournera au Liban, sous prétexte de pourchasser les rebelles ou mettre fin à l’insécurité chez ses voisins. En réalité, pendant que la guerre s’achève chez les Assad, le Liban feu guerrier se ravive au Liban.
L’Otan et ses alliés ont utilisé en Syrie les mêmes méthodes appliquées en Lybie pour détrôner Mouammar Kadhafi. L’échec des atlantistes au pays des Assad sera suivi de la déroute catastrophique, du point de vue diplomatique, politique et militaire.
C'est-à-dire, les occidentaux ne seront plus en mesure d’avancer sur le chemin de la recolonisation du Moyen-Orient ou de son redécoupage. Les positions conquises en Irak, Afghanistan et Lybie seront effritées. Leurs alliés du Qatar, d’Arabie Saoudite, de la Jordanie et de la Turquie vont se retrouver dans une situation embarrassante, délicate, fragile. Européens et Américains questionneront leurs propres alliances quand la guerre froide refait surface.
En réalité, en bloquant les résolutions anti-syriennes présentées à l’ONU, la Chine et la Russie sont devenues les grands champions du nouvel ordre mondial, voire de grands défenseurs des faibles nations.
Le proverbe dit : << Qui veut la paix prépare la guerre.>> La Syrie et l’Iran ainsi que leurs alliés russes et chinois ne vont pas se contenter de signer la paix avec la partie adverse. Ils ne peuvent pas s’assoir attendant qu’on leur envoie des colis piégés, que d’autres services secrets infiltrent leurs bataillons. Ils ont atteint un point où il faut appliquer la formule « œil pour œil dent pour dent ». Machiavel aurait dit vaut mieux se faire craindre que de se verser dans des escarmouches quotidiennes.
Pendant la guerre froide, lorsque la CIA renversait les gouvernements ou assassinait les dirigeants politiques, cela se faisait avec discrétion. Le monde d’aujourd’hui est devenu plus grossier, plus vulgaire, plus plats.
Cette crise sert d’étalon pour mesure le niveau de culture des dirigeants occidentaux, arrogants inférieurs, insignifiants. Les déclarations historiques sont maladroites. Leurs auteurs ignorent que la Terre les écoutent que les futures générations les jugent.
Pour reconstruire la Syrie, le gouvernement se verra obliger de faire une demande de dédommagement et de réparation par devant des Liban.Nations Unis, contre les parties qui ont appuyé, financé les terroristes ou qui ont pris part directement dans le conflit. Ces nations ont fomenté la tuerie de citoyens syriens et la destruction de villes antiques.
Pour sortir de l’isolement diplomatique, lutter contre les sanctions économiques, la Syrie se voit obliger d’envahir le Liban, juste pour occuper une position favorable sur la table des négociations.
