Rony Blain., 14 mars 2006, article #100
« Il est à espérer que les démarches entreprises actuellement par le président élu René Préval pour institutionnaliser ce dialogue seront bien accueillies et que nos compatriotes ne se laisseront pas influencer par les vagues successives de spéculations négatives répandues par ceux-là qui ne cessent d’invoquer leur capacité de nuisance passée et présente pour influencer et insulter l’avenir. » déclara Éric Pierre.
Dès le début, je désapprouvais la liste des trente cinq candidats, démarche anarchique. Le CEP avait-t-il mis en place un mécanisme pour protéger le processus contre les ambitions politiques. Finalement, la loi a sévi certains et gratifié d’autres. En vertu de quel principe?
Tout ce qui émane de l’injustice ne peut être qu’injustice. Si le CEP avait appliqué la justice, il y aurait eu moins de candidats. L’Affaire Siméus a provoqué la désintégration de la Cour de cassation. S’il y a eu trente cinq candidats à la présidence, probablement il y a eu trente cinq affaires. Je ne sais pourquoi l’Affaire Siméus a fait couler beaucoup d’encre, M. Préval, peu.
L’homme qui vient d’être élu président a laissé un mauvais dossier au cours de son premier mandat. En réponse à sa politique, assassinat de parlementaire, absence de premier ministre, pillage du trésor public, la Communauté internationale avait suspendu l’Aide à Haïti.
Qui peut évaluer les dégâts causés par la suspension de ces fonds sur cinq ans? Les sous-développés que nous sommes, sont incapables de tel calcul (Esprit coridò). Les victimes s’étaient contentées de condamner le ciel pour avoir fait cesser la tombée la manne. Le responsable de la souffrance est l’actuel président, celui qui a crucifié le peuple dans le passé et qui sera de service pour cinq autres années.
Je voyais dans la chute de M. Aristide, l’avènement de nouvelles possibilités, pas un retour au fiasco.
Haïti est secouée par une crise morale qui n’a pour cure que l’application des principes. M. Préval ne peut pas être ni candidat ni président quand son dossier peine entre les mains de la justice. Comment cet intrus va t-il gouverner quand le développement, l’intégration constituent l’essentiel de la justice sociale?
Sans substance ni considérations morales, l’article de M. Éric Pierre n’est rien qu’une demande d’emploi, scellée par la flatterie et d’autres bassesses habituelles.