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24 février 2020 1 24 /02 /février /2020 05:04

SYMPHONIE DE FLEURS POUR IPHARÈS BLAIN

1926-2018

(Veillée traditionnelle)

 

 

« La vie commence par une intrusion, finit pas une exécution. » R. B.

 

Bientôt, le monde musical va célébrer le deuxième anniversaire de la mort de Ipharès Blain. Je surveillais cette date, parce que j’ai omis de rédiger son oraison funèbre, trahissant ainsi la coutume de me prononcer sur le départ de nos grands artistes, plus précisément, ceux qui m’inspiraient l’admiration. Les gens qui étaient au courant de notre amitié ont peut-être questionné mon silence.

 

Professeur Ipharès est parti au moment où les revendications politiques commençaient à faire vibrer la scène nationale. J’étais surpris du réveil populaire parce que la rue et moi nous nous sommes réveillés à peu près en même temps.

 

En outre, le cercueil de Ipharès Blain s’est logé entre celui de mon frère aîné et mon père. Le mystère, la douleur, le hasard  s’ajoutaient à mon calice à mesure que je m’abreuvais.

 

C’était l’heure où la force a failli, que la faiblesse a triomphé. Il fallait négocier ce qui nous restait de courage, dans cette traversée incertaine bordée d’absurde et regret.                                                                             

 

Maintenant, je profite du répit qui succède l’épisode des barricades qui divisait la nation en deux courants, l’espoir et l’incertitude, pour enfin me prononcer sur ce deuil national qui a fait couler peu d’encre dans notre société en pleine décomposition.

 

L’homme est né pour mourir. Cependant, les grandes sociétés ont pris soin de construire des monuments pour remplacer ceux dont elles ne peuvent pas restaurer.

 

Puisqu’elles ne peuvent pas remplacer les artistes, les scientistes, les athlètes et d’autres grands citoyens que le destin leur a ravis, elles construisent musées, bibliothèques, conservatoires, universités, kiosques, salles de spectacle, stades et d’autres édifices qui le plus souvent portent le nom d’un être irremplaçable.

 

En ce qui me concerne, je vais me contenter d’arroser la pierre de notre cher professeur de quelques anecdotes pour invoquer des souvenirs qui peut-être éveilleront certaines attentions sur une époque, celle qui m’a marqué jusqu’à définir ma personnalité. En un mot, je vais animer la veillée du professeur Ipharès comme autrefois on servait du thé, du café, du cocktail ; les gens jouaient au domino et à la carte ; on relatait une infinité de récits.

 

 

Duly Blain, père de Ipharès, était membre de l’Orchestre du palais national fondé par le président Nicolas Géffrard. Il jouait sous la baguette du grand Chef d’orchestre Oxyde Jeanty. Elève du grand chef d’orchestre Augustin Brunot, le fils a reçu une bourse d’étude du Président Paul Eugène Magloire. Il a étudié en France à la Schola Cantorum pendant six ans. Il s’est spécialisé dans la composition musicale et la direction d’orchestre.

 

J’ai fait la connaissance de Ipharès Blain en 1983, lors de l’inauguration du MUPANAH. Je venais de laisser l’Orchestre de la Sainte Trinité et jouais avec celui de Promusica sous la direction de Fritz Benjamin. C’est là que j’ai rencontré Jean Bernard Blain, son fils, qui occupait le même pupitre que moi. Il m’a dit que son père préparait l’inauguration du MUPANAH, s’il était possible de l’aider parce qu’il lui manquait de violons.

 

A l’époque, j’habitais à Delmas 19 et la maison de Ipharès se trouvait à deux blocs du carrefour de l’aéroport, de chez moi, soit une distance de trois minutes en voiture.

 

A la Sainte Trinité, on jouait essentiellement l’œuvre des compositeurs occidentaux. Avec l’Orchestre national que dirigeait professeur Ipharès, j’ai fait la connaissance des œuvres de Oxyde Jeanty, Ludovic Lamothe et d’autres grands compositeurs haïtiens.

 

Après le concert inaugural du MUPANAH, j’avais pris congé de Ipharès pour le retrouver plus d’une dizaine d’années plus tard aux États-Unis. Quand j’ai appris que le professeur était de passage à New York, je ne tardais pas à le rendre visite. Cette rencontre se déboucha sur un récital à Hunter College, l’institution où j’étudiais. Par la suite, j’ai invité le professeur à diriger ses œuvres en deux occasions, durant d’autres concerts.

 

En 2003, à la veille du bicentenaire national, j’ai fondé la Société des amis de l’art et de la culture. J’ai remis des plaques à plusieurs personnalités artistiques haïtiennes, incluant, Ipharès Blain, Pierre Blain, Anthony Phelps, André Pasquet (Dadou), Anthony Moïse, Alix Pascal (Tite Pascal), Alix Ambroise (Buyu), Jean Élie Telfort (Cubano), Richard Durosseau ainsi que d’autres.

 

Lorsque le professeur Ipharès et Rassoul Labuchin s’étaient associés pour présenter un opéra en créole, l’écrivain avaient retenu le texte du Mariage Linglinsou. En passant, je dois vous dire qu’un opéra est un genre musical inspiré d’un texte appelé libretto. Il est chanté par plusieurs registres de voix.

 

L’organisation non gouvernementale qui parrainait l’entreprise invita le professeur en Hollande avant de faire le décaissement. Arrivé à destination, on consulta le Net pour pouvoir obtenir des informations supplémentaires sur le Professeur. Tout ce qu’on trouva, ce fut le trophée que je l’avais remis et les commentaires qui l’accompagnaient.

 

 

 

Le passage du professeur Ipharès est une perte, mais aussi un acquis. Oxyde Jeanty, Ludovic Lamothe, Jeargers Hubert et d’autres grands de la musique savante haïtienne sont partis. On n’espérait pas de voir le professeur indéfiniment devant nous.

 

Quand je parle d’acquis, c’est que le travail de ces hommes devrait servir de modèle dans la formation de nos jeunes, le jour où notre pays sera dirigé par des gens en chaussure. En outre, un jour viendra, l’œuvre de ces compositeurs permettra à notre pays de se représenter au festival de musique classique internationale.

 

A huit ans, je suis arrivé à la rue de l’Enterrement, en face du Centre d’Art, pour recevoir mes premières leçons de violon de Léo Verret. À quinze, j’étais admis dans le programme de musique de la Sainte Trinité, prenais des leçons privées avec Nina Racine. A l’étranger, j’ai passé dix ans à étudier la musique au conservatoire et à l’université.

 

Il me serait impossible de m’orienter dans la vie sans avoir fait la connaissance de Ipharès Blain, Julio Racine, Fritz Benjamin, Micheline Denis, Hector Lomini, Micheline Dalancourt, Nicole St Victor, Charles Dessalines, Solon Verret et Léo Verret, sans oublier les étrangers de la Sainte Trinité, John Josh, Nina Racine, Doroty Kitchen, George Smith et ce nom qu’il faut inscrire en lettre de feu, la Sœur Anne-Marie, fondatrice de l’école de musique de la Sainte Trinité, du programme de danse folklorique, de l’école professionnelle, de l’atelier de peinture et de céramique, ainsi que l’orphelinat. Par surcroît, la Soeur envoya les jeunes talents aux États-Unis dans les camps de musique d’été. Elle octroya des bourses d’étude en musique et conduisit l’Orchestre en deux occasions aux États-Unis.

 

Professeur Ipharès était membre fondateur de l’école de musique de la Sainte Trinité. Professeur et membre fondateur de  l’ENARTS, il créa la Chorale nationale, l’Orchestre national ainsi qu’une école de musique qui fonctionnait dans sa propre maison. Il a composé des valses, des marches et des requiems.

 

Colonel Ipharès a dirigé l’Orchestre du palais et des Casernes Dessalines pendant plus de vingt-cinq ans. Le jour le plus sombre de sa vie, disait-il, c’était lors des affrontements survenus entre la Garde présidentielle et les bataillons des Casernes Dessalines. Le répertoire de l’orchestre fut disséminé puis emporté par le vent.

 

 

Autrefois, Haïti était un carrefour obligatoire pour tous les artistes de la zone caribéenne. Toutes les étoiles de la chanson cubaine et dominicaine produisaient régulièrement à la Capitale. Nous sommes l’initiateur du tourisme de la zone quand le Bicentenaire, construit pour marquer les deux cents ans de la fondation de Port-au-Prince fut le siège d’une foire internationale. Qu’avons-nous construit pour le Bicentenaire de la nation ?

 

Avec la Sainte Trinité, je jouais sur les derniers bateaux touristiques qui mouillaient dans la rade de Port-au-Prince.

 

Pour mieux vous placer dans l’ambiance de l’époque, autrefois, le centre-ville comptait au moins sept librairies, la ville, une quinzaine de salles de cinéma. À la rue Monseigneur Guilloux, l’Orchestre de la Sainte Trinité donnait ses concerts le samedi à sept heures trente du soir. Aujourd’hui, qui peut s’aventurer dans ces parages, après six heures de l’après-midi.

 

L’Orchestre des Casernes Dessalines jouait tous les dimanche et certains jours de la semaine au kiosque Oxyde Jeanty.

 

Mais, au Bicentenaire, l’Institut français représentait notre palais des arts. A coté de sa bibliothèque bien achalandée, la salle de spectacles était disponible pour les conférences et les concerts ;  le vestibule servait de salle d’exposition de peinture ; c’est là que j’ai fait la connaissance des tableaux de Frank Etienne ; on donnait des cours de philosophie et de journalisme. En guise de reconnaissance, je crois qu’on l’avait finalement incendié.

 

Pour l’anniversaire de Solon Verret, organisé à l’institut, j’ai joué Le lac de Côme, accompagné au piano par feu Frantz Zamor, le fils de Rémy Zamor, directeur du Collège Métropolitain.

 

Rémy Zamor, mon directeur était professeur d’histoire. A la rue Goulard à Pétionville, il avait mis son salon à ma disposition. On trouva dans cette pièce, un piano à queue. Tous ces enfants en jouaient ou chantaient l’opéra. Il avait pris l’habitude de m’appeler « artiste ».

 

Nous étions un groupe de jeunes musiciens dont la route s’achevait sous nos pas, sans possibilité de continuer. On avait des passions démesurées, mais notre société avait ses limites. Cela faisait l’effet d’un pied qui était plus grand que sa chaussure.

 

On faisait de la compétions avec les maîtres occidentaux. Par exemple, Liszt, le piano Hongrois passait dix heures par jour sur son piano. Certains jours, j’exerçais pendant douze heures pour faire tomber ce record.

 

Je me souviens qu’en ce jour là Professeur Verret avait pris la parole pour nous dire : « de faire attention, l’art haïtien est ingrat. »

 

C’est à l’Institut français, que j’ai joué pour la première fois avec l’Orchestre Promusica. On avait accompagné le pianiste Micheline Denis dans un concerto de Mozart. Le violoniste et chef d’orchestre, Fritz Benjamin avait exécuté, lui, un concerto du même compositeur. Alors, le programme du concert était consacré aux œuvres de l’Autrichien.  

 

Je me souviens aussi avoir jouer Chi Mai, la musique du film le Professionnel, accompagné à l’orgue par Marcus Augustin. Ce dernier a perdu tous les membres de sa famille dans le séisme.

 

Le monde dont je viens de décrire s’est totalement désintégré. Madame Mai, Lavinia Williams, Catherine Dunham ont précédé notre cher professeur. Le marché à investi la rue Macajou là où se trouvait le grand magasin Aux Ondes Sonores où j’achetais mes cordes de violon et qui vendaient les équipements sonores les plus modernes de l’époque. Le petit magasin de Jean Pierre qui vendait des partitions se trouvait en face de l’école Jean Marie Guilloux. Je me ravitaillais aussi sur la Grand-rue, chez Valerio Canez qui au début enseignait le violon à la Sainte Trinité. Finalement, il avait fait don de son instrument à ladite école.  

 

Le Bicentenaire m’a marqué. Quand un jour je dirigeais la Petite musique de nuit de Mozart, je me souviens avoir entendu cette musique pour la première fois quand je roulais autrefois sur la pelouse du Bicentenaire plus de trente ans avant. Le jet d’eau augmentait son volume quand la musique montait, le réduisait quand le son s’abaissait.

 

 

Quand je dis que « nous sommes entrain de disparaître. » Mes assertions émanent de ce lent effacement qui échappe à notre contrôle et qui peut-être nous fait sourire.

 

Les anciennes empires, telles que l’Égypte, la Rome et la Grèce sombraient si lentement qu’il était impossible pour leurs chefs d’intervenir adéquatement.

 

Dans un monde organisé, on reconnaît l’utilité des gens, on prépare la relève. Chez nous, on accélère votre disparition car c’est par cette méthode que certains ont eu recours pour faire valoir leur droit ou faire avancer leurs intérêts en dehors d’un combat légal.

 

Cette pratique est devenue si courrant, qu’on dirait que seules les sourdes menées conduisent à destination.

 

Lors du premier concert que Professeur Ipharès a donné quand il revenait de la France, on avait essayé de l’empoisonner par une poignée de main. Le gant qu’il portait ce jour là l’avait peut-être épargné. Une autre fois, une femme l’invitait à une réception qu’elle organisait spécialement pour lui, à Frères. Au dernier moment, le Professeur décida de rester chez lui. Quelques jours plus tard, il a appris qu’on avait tendu une embuscade sur le chemin pour pouvoir l’assassiner.

 

A dix-huit ans, je pouvais à peine tirer mon bras droit. Il était devenu lourd comme un fardeau. Ces inconforts restreignent  mes habilités violonistiques et directorales. Trente années plus tard, au cours de mes séjours au pays, j’ai fait venir au moins quatorze guérisseurs. Finalement, on a extrait sept aiguilles de mon bras gauche, trois dans l’autre. Ces interventions ont mis fait aux douleurs que je ressentais du coté de mes reins et les piqûres qui me poignardaient le cœur.

 

Aujourd’hui encore, mes bras ne sont pas totalement guéris. Ce qui explique l’étendue de mon érudition. Pour fuir mon malheur, je ne pouvais pas arrêter d’étudier.

 

Par contre, l’homme qui m’a placé sur mon actuel chemin, en l’occurrence, mon père, échappa à neuf attentats. Il fallait le tuer pour l’écarter de son poste. Révoqué, on a voulu le tuer parce qu’il connaissait des secrets d’état.

 

 

Professeur Ipharès ne cacha à personne qu’il voulait revoir sa femme dans l’autre monde. Je me souviens un soir, j’étais assis avec lui sur son balcon à la rue Codada à Delmas. Il m’a dit que c’est dans cette intimité que le couple passa la soirée avant d’aller dormir. Un soir, après avoir bu de la crème, le couple s’était replié dans la chambre. Au cours de la nuit, le mari entendit sa femme pousser un soupir, cela fut le dernier. Elle avait quarante sept ans.

 

Professeur Iphares et moi, nous nous sommes lamentés sur le sort de notre société, une situation où l’on est devenu otage de nos conquêtes.

 

Un jour, il réclama l’une des vidéographies de mes concerts. Il voulait la présenter à la direction de l’ENARTS, pour montrer le niveau d’un étudiant en musique à l’étranger. Un futur chef qui dirigeait déjà un orchestre de dix membres, qui louait des auditoriums et organisaient des concerts payants.

 

Si autrefois, notre pays pouvait se payer le luxe d’accorder des bourses d’études à des musiciens, aujourd’hui, cela parait impossible. Nous avons subi une telle déchéance que l’État n’est même pas en mesure de nettoyer le Champ de Mars. En outre, dans l’état actuel des choses, les familles haïtiennes ne sont pas prêtes à envoyer leurs membres étudier l’art à l’étranger.

 

Chez nous, la pratique musicale se confine le plus souvent à  l’instrument, mais il y a possibilité d’étendre sa connaissance pour devenir chef d’orchestre, compositeur, musicologue, ethnomusicologue, arrangeur, mélodiste, harmoniste, contrepointiste autant de spécialisations qui attendent mais que nous ignorons.

 

Il faut au pays des conservatoires de musique pour permettre à nos citoyens de se parfaire, à nos musiciens de se perfectionner.

 

La connaissance même est établie sur un principe de partage. C’est l’acte d’amour le plus parfait, quand on défonce la porte de l’ignorance pour permettre à quelqu’un d’assurer son avenir. Je questionne parfois la signification de toutes conquêtes, quand le moyen de partage est inexistant.

 

Je suis le testamentaire d’une génération que j’ai vue trépasser dans mes bras.

 

A côté du cercueil de Ipharès Blain, j’ai vu naître une nouvelle nation.

 

 

 

 

Rony Blain

Violoniste, compositeur, chanteur & chef d’orchestre

New York, 6 février 2020

blainrony@yahoo.com

 

 

 

 

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2 février 2020 7 02 /02 /février /2020 01:41

 

 

A JULES RICLES

 

 

New York, le 29 janvier 2020

 

Je vous remercie de m’avoir fait parvenir vos commentaires sur le document intitulé « Conseil de gouvernement de transition » que vous avez reçu. Il s’agit de la liste de personnalités appelées au chevet de la nation en vue de forger une sortie de crise.

 

Vous avez déclaré : <<Je n’aime pas cette proposition de noms. Il y a trop d’anguilles parmi eux. >>

 

Comme je l’ai déjà dit, je ne suis pas un novice de la politique haïtienne. Fils d’un ancien haut fonctionnaire d’état, cette tragédie ne m’est pas inconnue. Grandi à la lueur des idéaux de la révolution de 1946, je suis en mesure de saisir l’angle du progrès et l’envergure des défaites.

 

En outre, diplômé en politique, l’école m’a légué une formation qui me permet de me situer dans la vie. Je suis armé pour défendre ma dignité aussi bien qu’une noble cause à la hauteur de mes ambitions et mes moyens.

 

Malheureusement, nous n’avons pas ce modèle d’éducation au pays. Nos universités sont de grands cours d’eau qui nous jettent sur le pavé. Elles sont à l’image de nos hôpitaux en état de mort clinique.

 

La politique haïtienne, par la façon dont elle est menée, incite les citoyens à partir, aux émigrés à s’exiler, aux exilés à se tuer. Nous vivons cette  situation de blocage aussi à l’étranger. Vos cris de douleurs effleurent notre peau, vos difficultés s’enroulent dans nos sommeils : l’âme haïtienne agonise. Finalement, toutes les nouvelles qui nous parviennent sont mauvaises.

 

Constatant de l’échec de la révolution de 1987, j’examine le dossier national depuis plus de vingt ans. Je pense qu’il est possible de réaliser une autre, plus grande et plus progressiste, pareille à celle de 1946.

 

Je sais exactement ce qu’il faut enlever et ce qu’il faut ajouter. En 1986, personne ne pouvait prévoir les dérives futures soit le danger actuel. Malheureusement, la nation est prête à réitérer ses erreurs.

 

Lors des dernières manifestations,  la population a envahi la rue comme un fleuve, mais difficilement canalisable.

 

Je ne dispose pas de ressources nécessaires pour structurer le secteur du changement que je convoite depuis 2007. Le coût de l’opération devrait être assigné aux bénéficiaires, eux-mêmes. Et là encore, cette entreprise exige une logistique exorbitante.

 

Dans la période de 1956, Daniel Fignolé, candidat à la présidence, un jour, plaça une barrique au coin d’une rue, puis se présenta à la radio pour demander à la population de l’aider à payer sa facture d’essence pour se rendre en province. Au bout de quelques heures, la barrique était déjà remplie.

 

La rue est assez éclairée pour s’organiser même quand la presse nationale s’érige contre la nation. Qui l’aurait cru, notre presse est devenue une institution totalitaire.

 

On dirait que tous les imbéciles du pays ont un microphone à leur disposition. Ce tintamarre brouille le débat national, déloge le bon sens. Ainsi, il est impossible de véhiculer des messages salutaires ni de guider la nation. 

 

Tous les moyens modernes ont été mis à notre disposition, mais nous ne faisons que régresser.

 

Je constate avec consternation que nous sommes incapables d’utiliser le Net pour notre développement. Notre jeunesse est totalement vide, dépourvue, je dirais même dévoyée.

 

Nos rares directeurs du Net sont méticuleusement laids, efficacement médiocres.

 

Le manque de caractère affecte nos facultés. Beaucoup de grands intellectuels  se sont fourvoyés parce que la raison ne suffit pas pour leur guider sur le droit chemin. Il faut aussi un peu d’amour-propre, le sens de l’honneur et d’autres vertus qui distinguent l’homme de l’animal.

 

Conscient de mes habilités, je passe huit heures par jour à  écrire. Pensant que la lumière que j’invoque pourrait pénétrer l’armure des forces occultes qui nous étrangle.

 

Entre 2007 et 2009, quand j’étais en visite au pays, je passais des journées entières au Champ de Mars, pour intenter un dernier procès contre le « système ». Je jetais des tracts mais je ne voyais aucune larme de révolte dans les caractères. Lors d’une rencontre à la radio Méga Star, j’ai fait passer des tracts aux autres invités. Le Colonel Rébu, qui siégeait en face cria dans le microphone : « Non ! Je ne veux pas de chambardement. » Puis, il se leva dans un tourbillon de contrariétés. Trois moins plus tard, il prôna la destitution de René Préval.

 

Pouvez-vous imaginer que notre pays dispose des réformes agraire, sanitaire et académique depuis plus de dix. Personne ne se sent concerner : ni lettrés ni malades tandis que la province investit la Capitale. On se demande parfois si le pays compte des citoyens raisonnables.

 

Il est triste de voir mourir un malade tandis qu’il existe de cure. Si ce n’est de la malveillance ou de l’ignorance, c’est justement un crime.

 

Les réformes proposent de rectifier toutes les contradictions de notre système politique. Mais, avant, il faut une transition menée par des personnalités qui connaissent le terrain. Il faut associer la théorie à la pratique, autrement, on invite le fiasco.

 

Cette liste, en l’occurrence, le Conseil de gouvernement de transition, transcende la solution, dans la mesure qu’elle est inclusive. Toutes les parties impliquées sont représentées à l’exemption des indécrottables à qui il faut verser une forme de compensation. 

 

L’autre coté positif de l’initiative, c’est qu’elle ne contient pas le nom de mes voisins, de mes condisciples, de mes amis ni des membres de ma famille. J’ai mis à mort l’esprit clanique.

 

Pour faire taire vos inquiétudes et inviter votre quiétude, normalement, les membres de l’équipe de transition seront subordonnés par des règlements qui les empêcheront de faire échouer le processus. Une instance populaire sera créée pour accompagner la transition. A la moindre alerte, elle interviendra pour sévir le sabotage.

 

Haïti est en train de disparaître. Quatre-vingt-dix pourcent de la population vivent dans la précarité. Nous nous replions derrière les façades dont le moindre ouragan pourra emporter.

 

La nation toute entière s’est réfugiée dans un trou. Il faut élever le caractère pour pouvoir en sortir. Malheureusement, certains continuent de baisser la tête parce qu’il y a un dernier morceau de pain et de fromage qui échappent à leur appétit.

 

Face à la situation actuelle, enlèvement, insécurité, inflation, insalubrité, obscurité et autres précarités, nous sommes devenus malgré nous un peuple sauvage.

 

Le plus intrigant, c’est le comportement masochiste de la majorité silencieuse. On lui coupe les bras, on lui crève les yeux, elle n’a poussé cri.

 

Nous devons signer le plus vite que possible un pacte d’engagement autour du DOSSIER DE LA TRANSITION. C’est là que vous devez vous montrer utile en présentant mes écrits à vos voisins, en les divulguant sur le Net pour annoncer que l’espoir gît à l’horizon.

 

Le changement commence par l’attitude, par l’opinion avant de façonner nos actions.

 

Né sous une dictature, c’est le jour de son effondrement que j’ai pu me situer. Ainsi, je comprends exactement ce qui arrive à la population. Même quand elle se manifeste, elle ne sait pas où elle met réellement les pieds. L’injustice l’exaspère mais la réalité lui échappe. Il faut une agressive CAMPAGNE D’ALPHABÉTISATION POLITIQUE pour canaliser le mouvement de changement dans la bonne direction. C’est au niveau du relais des informations que le combat piétine. Dans notre milieu conservateur, on empêche aux nouveaux acteurs d’intégrer la scène nationale.

 

Les propositions de réforme existent, les pressions des rues bouillonnent. Ces deux bouts sont encore disjoints à cause d’un problème de communication. Ce dernier point mérite certaine attention. Une nouvelle instance, les authentiques alliés du peuple, doivent balayer l’opposition traditionnelle de la scène nationale pour faciliter le changement.

 

Conscient d’être l’unique citoyen dont les idées peuvent influencer les événements, je me suis fait le devoir de remettre tous mes écrits politiques au secteur diplomatique de la Capitale.

 

La présence de quelques éléments douteux dans le « Conseil de gouvernement de transition »  ne suffit pas pour discréditer cette noble entreprise. D’ailleurs, dans une transition, tous les sièges sont injectables.

 

La politique est un monde inconnu qui abrite des monstres méconnus. En ce sens, il vaut mieux avoir affaire à des prostituées qu’à des vierges.

 

Autant que la mer existe, il y aura des anguilles. Autant que la forêt existe, il y aura des loups. Autant que le pouvoir existe, il y aura des caméléons.

 

 

Mes salutations.

 

 

Rony Blain

 

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18 janvier 2020 6 18 /01 /janvier /2020 00:58

 

New York 11432

January 17, 2020

 

David Hale

Under Secretary of State for Political affairs

US Department of State

 

Dear Mister Hales,

 

This letter is to educate you further on the Haitian political crisis that is badly handle, since people interpreted your last visit to the country as the arrival of their oppressor.

 

Those who are not familiar with our history can easily fail to find the right solution. Since 1957, the political class was eradicated. His members were sent to exile, tortured and murder. In 1986, the proletariat took over the country. Without any skill, they are great in corruption.

 

In 2003, on the eve of our bicentenary, I embarked in the project of rethinking the Haitian political system, a process that would reshape executive, parliament, judicial, finance, security, health, agriculture and so on.

 

In 2007, I created the Nouvelle opposition nationale to be able to reach those goals: promoting an interim government, introducing a general reform and patronizing a new ruling class.

 

Nouvelle opposition nationale is not a group, but a chapel of thinking on rethinking the Haitian politic.

 

I waited for twelve long years until the population took the street last year and ask for change to be able to promote my new ideas.

 

In February 2019, I sent several documents to the country to structure the movement. Unfortunately, the traditional opposition groups used them to promote their own agenda. Today, those professional politicians have failed since they openly stabbed our cause.

 

Actually, 80% of the population takes less than three meals a day. Prostitution is the only place that hires young people.  

 

The agriculture is neglected, our industry is closed. The oligarchy, less than twenty persons took over the ports and smuggle near the border. Everything is failing apart.

 

The United States portrait themselves as the champion of democracy in the world. However, one hour by plan from their shore, they are helping a totalitarian regime that is totally in control of security, justice and finance.

 

I put on the paper a team of experts including few members from the opposition group to lead an interim government with the specific goal, to reshape the state system in two years.

 

I would say that the Haitian crisis is purely synthetic. We don’t have a foreign army on our soil. We do not involve in ethnic conflict or religious war. There is no famine or epidemic there.  Surely, there is a problem of management.

 

Bad management occurs under bad manager.

 

I look forward to hearing from you.

 

Truly,

 

 

Rony Blain

Chairman of the Nouvelle opposition nationale

Graduated from Hunter College in Music, French Literature, Arts History, Philosophy & Political Science.

blainrony@yahoo.com

 

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31 décembre 2019 2 31 /12 /décembre /2019 19:12

 

BUREAU DE LA TRANSITION ET DE LA RÉFORME

 

New York, le 30 décembre 2019

 

Docteur Wilson Denis

En son bureau

 

Monsieur Denis,

Satisfait de votre prestation lors de votre dernière sortie télévisée, le BUREAU DE LA TRANSITION ET DE LA RÉFORME se fait le plaisir de vous annoncer qu’il vous a désigné pour faire partie de son Conseil de direction.

En guise de soleil, un grand point d’interrogation plane sur le pays. Certes, on a enlevé les barricades mais je flaire sur l’horizon incertain la présence d’un danger imminent. 

Il est difficile de savoir que font les hommes de ce pays, face au bilan des jours douloureux, des portes fermées et des ruelles obstruées.

L’école était pour moi le chemin de l’aventure et des bagarres. J’utilisais les couloirs de l’édifice comme des allées pour me promener. Ainsi, cette pédagogie m’a permis de me retrouver quand le monde s’est fourvoyé.

Je refuse de dire que Haïti est un pays foutu. Cependant, j’ai l’impression que notre génération est condamnée et nos progénitures ne sont pas épargnées.

En 2003, pour évaluer mes prétentions scientifiques, j’ai entrepris la rédaction d’une réforme générale pour notre pays. En 2009, je l’ai présentée à la Capitale. En 2007, j’ai fondé la Nouvelle opposition nationale dans le but de provoquer la rupture avec les anciennes pratiques afin d’introduire une nouvelle conception du pouvoir.

Ainsi, je prône l’avènement d’un Conseil de gouvernement, l’intronisation d’une réforme générale aussi bien que l’émergence d’une nouvelle génération de dirigeants. A quoi, faut-il ajouter, l’abolition du poste de premier ministre, de l’armée haïtienne, des partis politiques et du créole comme langue officielle.

Depuis le mois de février dernier, j’essaie de trouver une issue à la crise en conseillant le secteur du changement à se structurer. Finalement, suivant la méthode indiquée, l’opposition traditionnelle a signé l’accord de Marriott et les amis du pouvoir ont signé celui de Kinam.

La rue nationale est mineure. Un justicier doit sauter à son secours. Je parle de quatre-vingt-dix pourcent de nos concitoyens qui sont mal logés, mal nourris, mal vêtus, éduqués à demi, mais totalement perdus.

Refusant de mettre d’autres documents à la disposition des acteurs politiques, je me trouve dans l’obligation de créer le Bureau de la transition et de la réforme (BTR), lequel est habilité à divulguer mes messages et négocier au nom de la rue nationale.

Cette structure va permettre aux élites nationales de se conformer aux exigences de l’heure, pour offrir leur service à la patrie.

Actuellement, le Bureau fonctionne sur le Net et par téléphone en attendant que tous les membres du Conseil de direction soient identifiés. Le personnel est constitué de volontaires. Il reçoit des frais provenus de dons reçus et de cotisation de nos sympathisants.

Dans l’attente de votre réponse, nous vous prions d’agréer, Monsieur,

l’expression de mes sentiments distingués.

 

 

Rony Blain

Fondateur du BTR

Initiateur de la Nouvelle opposition nationale

Diplômé en philosophie, lettres et sciences politiques

blainrony@yahoo.com

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6 décembre 2019 5 06 /12 /décembre /2019 02:36

A GEORGE MICHEL

 

New York, le 25 novembre 2019

 

Je n’ai pas pu attendre demain ni après pour me justifier sur le sujet présent.

J’éprouve du mal à interpréter vos commentaires sur la copie de la lettre destinée à Kelly Craft, Ambassadeur des États-Unis auprès des Nations Unies que vous avez reçue, parce que les raisons que vous avancez ne sont pas assez approfondies, prêtent même à la confusion.

Avant d’élaborer sur le sujet, permettez-moi de vous citer : Même si certaines de vos idées sont bonnes, personne ne vous prendra au sérieux ni en Haïti ni aux États-Unis (en particulier Mme Craft, trumpiste), parce que vous affirmez vivre à l'étranger depuis 30 ans.

Puisque la lettre à l’Ambassadeur n’était qu’une réaction émotive, inspirée par sa visite surprise au pays, je vais essayer de trouver les motifs de mes actions à partir de mes tentatives d’explication.

Une lettre se rédige autour de la forme et la substance. C’est à travers cette grille que je peux trouver le sens de mes démarches.

Je doute que mon absence du pays et ma présence à l’étranger suscitent comme vous le prétendez un double désavantage qui aurait pu discréditer mes dispositions  pour une sortie de crise nationale.

Commencé en 1987, mon exil volontaire a pris fin en 2006. D'un côté, il faillait faire des conquêtes, de l'autre, il fallait fuir l'indésirable.

 

Loin de la terre natale, la crise haïtienne me commande à frapper à plusieurs portent. Mes archives révèlent que je me suis adressé à Kofi Annan, Ban Ki-moon, Barack Obama, Hugo Chavez, Donald Trump, Angela Merkel, Nicolas Sarkozy, Justin Trudeau, René Préval, John Harper et d’autres personnalités importantes privées de statut de chef d’état. Quelquefois, j’alerte toutes les missions africaines auprès des Nations Unies pour demander leur appui à la cause haïtienne.

Je me souviens avoir fait une demande auprès d’un gouvernement étranger. En s’appropriant de mes idées, en moins de trois mois le pays en question envoya une organisation en Haïti dans le but d’exécuter mon projet.

Sans vous cacher, en moins de six mois, j’ai déjà envoyé deux lettres à Donald Trump, le Président américain. En outre, le bureau du Premier ministre canadien, Justin Trudeau salut la cordialité de mes démarches.

Quand j'écris, j'imagine être à la tête d'une armée, passant des ordres, recevant des coups…

Boitillant, patinant, culbutant, je ne laisse jamais passer l’occasion pour faire jaillir mon encre.

A ce point, vous avez peut-être compris le contexte dans lequel je rédige et j’accuse.

Mon statut d’émigré représente un atout majeur dans le combat pour le changement. Il faut connaître le monde international pour mieux tirer profit.

En toute franchise, Haïti est un couloir étroit, fumeux et cynique.

Domicilié sur une rive étrangère pour commenter la réalité nationale offre quelque avantage que de demeurer à la Capitale, enterré sous des montagnes d'immondices, tâtonnant dans la noirceur, sous le sifflement des balles perdues.

J'ai rédigé plusieurs textes de conférence sur place à d’une obscurité punitive. Quelquefois, je tiens une bougie dans ma main gauche, une bouteille de vin à mes cotés. Voulant simplement exercer ma profession, la réaction s’est dégénérée en invocation.

De l’extérieur, je contemple un autre angle de la crise nationale.  Puisqu’un certain nombre de pays militent pour le changement, ainsi j’insère  la crise haïtienne dans un contexte international.

Rien de noble ne sortira de l’imbroglio actuel. Un courant exotique doit compenser l’égocentrisme national.

Au sujet de mes engagements politiques ? Me présenter sur la scène politique nationale sous la physionomie d’un candidat m’aurait rapporté une grande notoriété. Malheureusement, dans mon agenda, aucune activité politique n’est inscrite de la première à la dernière page. Libre penseur, ma personnalité ne répond pas aux critères politiques. Cependant, mes convictions ne m’empêchent pas d’être un phare sur les rives témoins d’une multitude de naufrages, par extension, une lanterne au carrefour nébuleux où les pas s’évaporent.

En 1987, j’ai laissé mon pays sous le statut d’étudiant international. Aujourd’hui je suis un chercheur accompli. Si on a perdu la trace de cette infinité  de boursiers qui devraient revenir pour replâtrer nos institutions décadentes, mes obligations morales me font plier face au constat déconcertant.

Violoniste, chef d’orchestre, chanteur, compositeur, critique d’art, analyste politique, poète, moraliste j’ai surtout peur de ces muses qui me hantent et soient prêtes à me conduire là où je n’en souhaite si je ne satisfasse leurs désirs de créativité. A l’approche de l’âge de la retraite, je lutte en vain pour lancer une carrière déjà abîmée.

Et, dès que le gouvernement de Jovenel Moïse sera évincé, avec regret, je serai obligé de mettre fin à mes correspondances actuelles. Je serai convié à d’autres problématiques.

Franchement, la lettre à Madame l’ambassadrice aussi bien que sa brève visite s’inscrivent sous la rubrique de la démagogie. Ni l’un ni l’autre ne s’attendent à rien.

Quelquefois, il faut répondre présent à l’appel, même quand il s’agit du temps perdu. Ces petites subtilités rentrent dans le grand jeu subtil qui même le monde.

Pourquoi les athlètes participent-ils dans les tournois quand leur nom ne figure pas sur la liste des favoris ?

On ne peut pas se permettre de briller par son absence pour une rencontre où le devoir nous convoque.

La seule chose, je profite de son passage pour publier une lettre descente en empruntant le piédestal d’un érudit ou l’armure du défenseur de la cause haïtienne.

En analysant vos propos dont la réponse qu'ils méritent m'inspire un ouvrage dont j'ai pris soin de réduire à la longueur d’une lettre, j'avoue que vous avez tort, vous avez raison en même temps. Relative, cette approche traduit les courants contradictoires qui traversent notre milieu.

A côté de la racaille qui tonne sur les stations de radio de la Capitale, le pays compte un public distingué, le noble salon haïtien que je n'arrive pas à desservir de façon efficace. Je me contente d'expédier mes textes à une cinquantaine de personnes. Maintenant, il revient aux destinataires de les divulguer pour mieux servir la cause.

A ma connaissance, tous les écrivains du terroir qui rédigent des sujets abstraits se perdent en action. Puisque la politique tombe dans la catégorie en question, ils se contentent de régurgiter des théories occidentales sans être en mesure de donner une direction ni de marche à suive à cette nation en déroute.

Pour me bâillonner, la presse nationale a pris soin d'effacer les commentaires virtuels que je publie au bas des articles aussi bien que des émissions radiophoniques. C'est à travers ces canaux que j'ai vulgarisé mes textes politiques, tels que, alternative, manifeste, notes de presse lesquels ont permis à l’opposition traditionnelle de se structurer pour se faire ensuite écraser par les décombres de l’hôtel Marriott.

Le pays est pris en otage quand ce n'est par l’actuel gouvernement, il s'agit de la presse, la religion, l'école et d’autres secteurs rétrogrades qui privés de vertu de mener s'amuser à nous malmener.

A Port-au-Prince, Madame Craft s’est apparemment entretenues avec  des affamés politiques, des pacotilles sociales qui ne représentent personne, pas même leur personne. Puisqu’elle a rencontré ceux qui sont à genou, j'ai dû l'écrire pour lui dire que je représente ceux qui sont debout.

Evidemment, quand j'écris, j'imagine être à la tête d'une armée, passant des ordres, recevant des coups.

Finalement, mon message arrive en dessous de ma signature. Je me suis adressé à l’émissaire dans sa langue maternelle, une campagne de charme avant de lui faire miroiter ma vaste érudition.

J’ai dit sans le dire à Madame que je me compte parmi les plus grands érudits de mon temps, si on prend soin de réduire le nombre à cinq.

J’impose contre une puissance destructive, la beauté créatrice.

Personne ne peut se permettre de mettre en doute les calculs d’un économiste, l’expertise d’un ingénieur ni le diagnostic d’un médecin. C’est à peu près cette même méthodologie qui émane de mes lettres, les principes qui ont engendré la modernité.

Ne suis-je pas le produit des institutions académiques américaines? Fréquentant huit écoles au cours de mon apprentissage, j’ai bénéficié l’assistance d’enseignants venus de plus d’une quinzaine de pays. Refusant de m’établir en Haïti pour m’adonner à l’enseignement, profession pour laquelle je n’ai aucune vocation, je me rabats sur ma plume pour faire a peu près le même travail.  

Je vais trouver au pays, un petit groupe de gens qui admire mes approches, à côté d’un autre qui me déteste pour la même raison.

La seule chose, paysans, charbonniers, cultivateurs, éleveurs, bûcherons, pêcheurs et maraîchers doivent laisser la scène politique pour céder la place à l’intelligentsia. Certainement, le prolétariat, la pègre et la plèbe  doivent remettre les institutions publiques à l’élite politique.

Aujourd’hui, si on n’est pas d’origine paysanne, on vous accuse de tout. Mais en revisitant l’histoire, je constate que les paysans n’ont jamais rien construit ni entrepris en dehors de leur jardin. Chez nous, comment sont-ils parvenus à la fonction publique ?

La crise politique émane d’une grande profanation. Que pouvons-nous espérer après l’élection de Michel Martelly ? Nous n’avons plus de pays, mais des latrines à dévider.

Franchement, à la fin de ma plaidoirie, j’affirme que mes correspondances internationales recèlent des valeurs intrinsèques  indépendamment de l’opinion publique.

Le monde francophone les avalise entièrement. Chez nous on compte une infinité d’obstructionnistes, prêts à tout ignorer aussi bien des faussaires prêts à tout modifier.

 Un grand artiste travaille pour l'immortalité, non pour la mortalité. 

Tous les peuples sont plongés dans les mythes. Ces croyances les rendent grands ou petits. Chez nous, un éclair a sillonné la réalité populaire et le pays s'est réveillé au rythme de la révolution.

Actuellement, sauf en Haïti les écoles sont fermées. Cette décision héroïque fait trembler la Communauté internationale. Je le jure que dans un proche avenir, d’autres pays fermeront leurs écoles pour pouvoir renverser leur régime politique.

Savez-vous que les Haïtiens sont les premiers à détourner un avion ? Plus tard, les Palestiniens ont introduit ce moyen dans leur lutte.

La famille haïtienne doit sacrifier deux ou trois années pour permettre à leurs membres de vivre et de travailler dans un pays prospère. Sinon, la majorité des fillettes d'aujourd'hui seraient destinées à la prostitution, quand le banditisme et la perversion réclameraient les garçonnets.

Depuis plus de cinq mois, le Core Group reçoit régulièrement mes propositions de sortie de crise. Ce qui expliquait dans un premier temps sa préférence pour le “départ organisé” du gouvernement de Jovenel Moïse. Puisque  l'opposition traditionnelle n’a pour programme que sa gloutonnerie, l’offre fut rétractée.

Si nos lettrés avaient pris soin de plébisciter le Dossier de la transition, document contenant le nom de l'équipe qui sera en charge de la transition aussi bien que les diverses réformes qui seront intronisées, cette approche aurait préservé le pays tant de bosses et de blessures.

Autrefois, le peuple haïtien a pris Michel Martelly au sérieux. Aujourd’hui, le peuple américain prend Jovenel Moïse au sérieux.

Élément d’avant-garde, je travaille dans le sens du bien et du devoir.

Le projet de l’édification d’un nouvel État veille dans mon tiroir depuis plus d’une dizaine années, attendant la colère populaire pour faire surface.

Sans aller par quatre chemins, j’invite l'intelligentsia, la famille, les citoyens engagés, la majorité silencieuse et ce qui reste d'institution au pays à se concerter en vu de former un FRONT UNI pour combattre les méfaits des politiciens traditionnels, l’avarice de l’oligarchie nationale et la néfaste influence étrangère.

Il est venu le temps de lancer le chantier national sans l’approbation de la Communauté internationale. D’ailleurs, nos ancêtres avaient-ils demandé l’avis des puissances tutrices pour fonder notre nation ?

Le Dossier de la transition conduira indubitablement à la célébration de la Révolution de 2020.

Finalement, pour écrire, je me place au centre de l'histoire. Pour raisonner, je me place au centre de l'univers. Pour me situer, je me place au coeur de l'humain. Ainsi, l'opinion d'autrui n’affecte pas l'ampleur de ma déférence ni l'immensité de ma sagacité.

 

 

Rony Blain

 

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22 novembre 2019 5 22 /11 /novembre /2019 22:45

 

November 21, 2019

 

Kelly  Craft

United States Ambassador to the UN

 

United States Mission to the United Nations

 

Dear Ambassador Craft,

I've heard that you visited my country few days ago to speak with President Jovenel Moïse and some members of the opposition side. Because I involve in the process of find a solution, let me tell you what I know so far.

Jovenel Moïse was elected by five hundred thousand people. Now more than two million fight for his departure. He was involved in the dilapidation of the Petrocaribe fund before he was even elected. While he's in power, he added to his account the Dermalog case and more.

Jovenel Moïse ran a small auto parts store in the back country before he becomes President.

He cannot govern because a shadow government watches his back. Furthermore, the political parties took all the height level posts within the Government. Mister Moïse believes that he is the savior of people but he is the butcher of the state. His militia that operates in the slums of the Capital kills many people every day.

In the other hand, the opposition groups were established for more than thirty years. They are part of the corrupt system. I cannot add more because they are useless, helpless and meaningless.

I live in United States for more than thirty years.  In 2003, I began to redact a document in which I focus on reshaping the Haitian public system. That includes Presidency, Parliament, Judiciary, Security, Health, Finance, Education and Agriculture.

 

They must abolish the post of Prime Minister, which causes endemic conflicts. They must decrease the number of the Parliament members as well as the Majors. The President will lose control over the finance affairs, the security force and the judicial system. A new Agency will fight corruption and wrongdoing within the public sector.

In addition, I argue that the intelligentsia should take over the country. People should pass an exam to be able to enter the public sector.

I am the first person who introduced a Political Alternative last February and everybody follows.

I would like to see a Council of five people lead by a judge from the Supreme Court (cour de cassation) takes over the transitional period. By creating three different councils, I know how to incorporate the actors from the opposition in the transition process.

The country will need a multinational Force of 1500 men to secure the Capital and beyond and $150.000.000 to fund the reforms. If not, the oligarchs will disrupt the transition process.

Mister Jovenel Moïse should go and the actual opposition should not come, alone. People ask for a new political system that will benefit them. Tabula rasa. All elected officials must go and it is time to start form scratch.

As I said before, I spent the last sixteen years working on the project of reshaping the Haitian political system. It is a gift that I want to give to all my countrymen for the bicentenary of our Republic.

The Haitian turmoil is not impossible to solve. With go will, that will take three weeks. The problem is that the United States always chooses the wrong side, the wrong friends and the wrong policies.

If we refuse to initiate new reforms, every two years the country will experience political turmoil. Additional life will lose more businesses will close and people who have visa will stay in the United States.

 

I look forward to hearing from you.

 

 

Truly,

 

 

 

Rony Blain

Chairman of the Nouvelle opposition nationale

Graduated from Hunter College in

Music, Art History, French Literature, Philosophy and Political Science

Author of Réflexions II and Miroir du soleil.

 

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5 novembre 2019 2 05 /11 /novembre /2019 00:10

LE DOSSIER DE LA TRANSITION

NOUVELLE OPPOSITION NATIONALE

Fondée en 2007

Quatrième édition 27 octobre 2019

 

CONSEIL DE GOUVERNEMENT PROVISOIRE  • MANIFESTE DE LA NOUVELLE OPPOSITION NATIONALE • FEUILLE DE ROUTE

 

(1) CONSEIL DE GOUVERNEMENT PROVISOIRE   

 

 Conseil de gouvernement provisoire

Le  Conseil de gouvernement provisoire est composé de trois membres :

1. Joseph Jean-Louis Mécène: Juge de la cour de cassation  2. Hérold Toussaint : Enseignant 3. Lyonel Trouillot : Ecrivain.

 

Mission du conseil de gouvernement provisoire

Le  Gouvernement provisoire est appelé à jouer le rôle suivant :

1. Gouverner dans le sens du droit et du devoir. 2. Présenter sa Feuille de route. 3. Divulguer son programme de réforme.  4.  Rassurer les secteurs nationaux et internationaux. 7. Calmer le climat politique. 8. Se mettre à l’écoute des revendications populaires. 9. Faire les nominations dans le secteur public avec l’aval du Conseil d’État.

Cabinet provisoire

La transition retient le service de sept (7) Ministres. Ces derniers seront en charge de plusieurs ministères.

1. Santé publique : Kesnel Dalmacy (États-Unis) 2. Agriculture-environnement : Gary Victor  3. Éducation-communication : Joël des Rosiers (Canada) 4. Justice & sécurité : Annibal Coffy  5. Finance-économie : Kesner Pharel   6. Affaires étrangères : Bayyinah Belo 7. Travaux public-communication : Claude Prepty.

Conseil d’État provisoire

Pendant la transition, le Conseil d’État coordonne l’application des réformes. Il avalise les décisions du Gouvernement de transition. Rien ne peut est fait sans son adhésion.

1. Jonathan St Preux (États-Unis) 2. Mirlande Manigat 3. Eddy Labossière  4. Rosemond Pradel 5. Victor Benoit 6. Edgard Leblanc 7. Sauveur Pierre Etienne.

Commission technique

La Commission technique donne ses avis sur les décisions à prendre. En outre, elle étudie les propositions de réforme et la rédaction d’une nouvelle Constitution.

1. Euvonie Georges Auguste 2. Marie Yolène Gilles 3. Andris Riché 4. Moïse Jean-Charles 5. Claudy Gassant  6. Jacky Lumarque 7. Osner Févry 8. Himmler Rébu 9. Samuel Madistin 10. Carole Démesmin 11. Anthony Pascal 12. Pierre Clitandre 13. Michel Soukar 14. Liliane Pierre Paul 15. Raoul Peck.

 

(2) MANIFESTE DE LA NOUVELLE OPPOSITION NATIONALE

 

Le manifeste de la Nouvelle opposition nationale représente le résumé des réformes primaires, c’est-à-dire, celles qui alertent la priorité du Gouvernement de transition. Pratiquement, ces réformes initient la nouvelle orientation politique et l’innovation administrative. Il faut aussi s’attendre à l’émergence d’une nouvelle génération de dirigeants.  

1. La Décentralisation administrative implique une nouvelle division géographique. Maintenant, le pays est divisé en trois (3) Régions ; une Région est divisée en trois (3) Départements.  Au total, le pays compte neuf (9) Départements.

2. Le Gouvernement municipal est institué au niveau du Département. La Municipalité est en charge de la gestion physique, économique, agraire, sanitaire, académique, judiciaire, sécuritaire et sociale du Département.

Fonctionnant comme un mini-État, la Municipalité doit être financièrement autonome.

3. Le Gouvernement régional se place entre la Présidence et la Municipalité. Le Gouvernorat définit la politique régionale en maintenant dans un cadre unitaire les trois (3) Municipalités de sa juridiction.

4. Le Gouvernement central est réduit à sa plus simple expression. Désormais, le Président joue un rôle symbolique. Il perd le contrôle des finances, de la sécurité et de la justice. Les Ministères sont réduits au nombre de sept (7).  Le Bureau de la Vice-présidence remplace la  Primature.

Désormais, la plupart des Organismes indépendants fonctionneront sous la tutelle du Conseil d’État et de la Sûreté interne. En outre, l’Institut de gestion de la fonction publique gère l’ensemble du secteur public.

5. Le Nouveau Parlement est composé d’une chambre unique. Les Parlementaires sont élus soit trois (3) par Municipalité. Le Pays compte neuf (9) Municipalités, on compte vingt-sept (27) Parlementaires.

Pour ramener l’ordre au sein du grand corps, le Bureau disciplinaire du Parlement fonctionnera sous la tutelle du Conseil d’État.

6. La Sûreté interne représente la police des polices. En outre, elle protège l’État contre ses ennemis internes en combattant la corruption dans le secteur public. Les cinq (5) membres du Conseil de direction de la Sûreté interne sont élus au Parlement.

7. Le Conseil d’État est logé entre l’exécutif et le législatif. Il exerce un droit de regard sur l’ensemble de l’appareil d’État, incluant, Présidence, Parlement, Gouvernorat, Municipalité, Judiciaire et les autres instances publiques. Les cinq (5) membres du Conseil d’État sont élus au  Parlement.

8. L’Appareil sécuritaire représente l’ensemble des forces armées nationales. Il inclut la Garde présidentielle, le Corps de sécurité du Parlement, le Corps de sécurité judiciaire, la Police municipale, la Police régionale, la Brigade  d’intervention.

Les compagnies de sécurité privée seront abolies. Le Service de sécurité nationale, une instance publique prendra la relève.

En outre, une milice sera créée pour défendre le territoire national contre les envahisseurs. Ce corps sera commandé par un Conseil de sécurité de cinq (5) membres : le Président du Parlement, le Président de la cour de cassation et les trois Gouverneurs.

9. L’Institut électoral national est l’organisme chargé d’organiser les élections. Il est administré par un Conseil de cinq (5) membres élus par le Parlement.

L’examen des dossiers de candidature et l’annonce du résultat des élections reviennent au Conseil d’État.

10. Le Parti national représente l’unique organisation politique autorisée à présenter des candidats aux élections. Financé par l’État, il est administré par un Conseil de quinze (15) membres élus par le Parlement.

Lors des élections, le Parti national soumet cinq (5) candidats au plus par siège électif. L’instance prend en charge tous les préparatifs électoraux à sa charge, c’est-à-dire, elle finance, appuie, intervient au nom du candidat tout le long du processus.

11. L’Institut de gestion de la fonction publique est en charge de la gestion de l’Administration publique. Autonome, il régularise les services : leurs attributions, leur mode de fonctionnement, leur budget et le nombre d’employés. Il organise des concours d’entrée dans le secteur public,  autorise les promotions, les augmentations, assure le maintien de discipline.

L’Institut de gestion de la fonction publique est administré par un Conseil de cinq (5) membres élus par le Parlement. 

12. La Nouvelle Constitution a aboli le poste de Premier ministre, l’Armée d’Haïti et le créole comme langue officielle. Elle propose le désarmement général.

13. La Direction nationale des finances propose un nouveau modèle de fiscalité, la réouverture des industries publiques ainsi que la protection de la production nationale. Une banque publique doit être créée pour subvenir au besoin de la moyenne industrie aussi bien que l’entreprenariat. Pour ses complexités, la réforme économique est de l’apanage d’un gouvernement élu.

Le Ministère des finances est aboli. Un nouvel organisme, pareil à la Banque centrale hérite ses prérogatives.

14. La nouvelle classe politique regroupe les citoyens de valeur, les plus éduqués, les plus raffinés, issus de familles établies. Les critères d’adhésion reposent sur les diplômés, la réputation, les réalisations et les antécédents de la personne. En un mot, le pouvoir revient aux plus capables.

15. Le Conseil suprême de justice octroie certaines compétences aux Gouvernement municipal, régional, central, après la disparition du Ministère de la justice.

Par ailleurs, pour éviter la chute du Gouvernement provisoire, le dossier de Petrocaribe sera légué au futur gouvernement élu.

Commentaires

Le projet de l’édification d’un Nouvel État rentre dans la mission d’un Gouvernement provisoire. Les carences institutionnelles seront compensées, les contradictions politiques seront rectifiées.

Par contre, aller aux élections dans notre état d’imperfection, d’incompétence et de décomposition engendra de plus grands déboires voire l’éclatement de la société haïtienne.

Consciente de son devoir, la Nouvelle opposition nationale invite nos citoyens de renom et toute personne concernée à signer cette pétition pour l’avènement d’un Gouvernement provisoire et l’innovation du secteur public. 

 

 (3) FEUILLE DE ROUTE

Le 3 juillet  2019. (Sixième édition)

 

Première étape 1. Départ anticipé de tous les élus.  2. Abolition du poste de Premier ministre. 3. Avènement du  Conseil de gouvernement provisoire. 4. Création du Conseil d’État. 5. Création de la Commission technique. 6. Demande l’appui militaire de 500 fusils au moins auprès de l’Union africaine, l’ONU ou l’OEA.

Deuxième étape 7. Création des commissions de réforme. 8. Début des travaux de restructuration du secteur public. 9. Rédaction d’une nouvelle Constitution. 10. Préparation de la loi électorale.

Troisième étape 11. Publication de la Nouvelle Constitution. 13. Organisation des élections.

 

 

Rony Blain

Initiateur de la Nouvelle opposition nationale

Auteur du Guide de la réforme haïtienne

États-Unis, le 27 octobre 2019

blainrony@yahoo.com

 

 

 

 

 

 

 

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5 novembre 2019 2 05 /11 /novembre /2019 00:04

NOUVELLE OPPOSITION NATIONALE

 

Fondée en 2007

 

 

NOTE DE PRESSE # 7 (RECTIFIÉE)

 

Pour mettre fin aux sacrifices inutiles, meurtre, destruction, rançonnement, horreur, famine, effroi, confinement, la Nouvelle opposition nationale invite la population à manifester en faveur du Conseil de gouvernement provisoire, composé du juge Joseph Jean-Louis Mécène, Président provisoire, les citoyens Hérold Toussaint et Lyonel Trouillot, conseillers.

Cabinet provisoire de sept (7) Ministres.

Les citoyens : Claude Prepty, Kesner Pharel, Bayyinah Belo, Gary Victor, Annibal Coffy,  Kesnel Dalmacy (États-Unis),  Joël des Rosiers (Canada).

Conseil d’état provisoire

Les citoyens : Rosemond Pradel, Mirlande Manigat, Edgard Leblanc, Eddy Labossière, Victor Benoît, Sauveur Pierre Etienne, Jonathan St Preux (États-Unis).

Commission technique

Les citoyens : Carole Démesmin, Himmler Rébu, Osner Févry, Euvonie Georges Auguste, Andris Riché, Moïse Jean-Charles, Claudy Gassant, Jacky Lumarque, Samuel Madistin, Marie Yolène Gilles, Anthony Pascal, Pierre Clitandre, Michel Soukar, Liliane Pierre Paul, Raoul Peck.

 

>>>>>Nous réclamons le départ de tous les élus. <<<<<

 

 

 Rony Blain

Initiateur de la Nouvelle opposition nationale

718-739-5971 (blainrony@yahoo.com)

États-Unis, le 25 octobre 2019

Ce document ne doit pas être annoncé ou divulgué sans authentification. © Ce document ne peut pas subir de falsification, son format de ne doit pas être reproduit.

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5 novembre 2019 2 05 /11 /novembre /2019 00:01

 

NOUVELLE OPPOSITION NATIONALE

Fondée en 2007

 

 

NOTE DE PRESSE #12

 

La Nouvelle opposition nationale met la population en garde contre la Commission de passation de pouvoir.

 

Me Gervais Charles, le responsable est un bracelet rose. Il était en charge de l'élection de Michel Martelly. Il faut éviter de remplacer la fumée par le feu, le vent par la tempête.

 

Les patrons de Jovenel Moïse sont venus récupérer la présidence.

 

 

Rony Blain

Initiateur de la Nouvelle opposition nationale

Auteur du Guide de la réforme haïtienne

Phare de la rue nationale

États-Unis, le 2 novembre 2019

blainrony@yahoo.com

 

© Ce document ne doit pas être altéré.

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29 octobre 2019 2 29 /10 /octobre /2019 19:04

LETTRE OUVERTE A L'OPPOSITION TRADITIONNELLE HAITIENNE

La lutte pour le changement comporte trois étapes : révolte, transition, élections.

En février dernier, voyant les rues nationales débordées de jeunes qui en fuyant la misère avançaient vers la mort, nous avons publié un document intitulé Chambardement dans lequel nous développons une stratégie de lutte politique. Nous avons invité tous les groupes à forger leur propre Alternative ainsi que des Comités de salut public.

Nous saluons avec le plus grand respect que cela mérite, le succès du chambardement que vous avez décrété. Par surcroît, l'héroïque nation haïtienne a consenti les sacrifices nécessaires pour contribuer au changement véritable. Cependant, il est venu le temps de concevoir la transition sous un angle administratif, loin des visées politiques et des ambitions personnelles.

Les préparatifs de la transition stipulent que certaines personnalités de l'opposition traditionnelle agissent en colis, parce qu'elles n'inspirent pas confiance à la population ni à la Communauté internationale.

En effet, ces acteurs qui professent depuis plus de trente ans sur la scène nationale accusent une balance négative dans tout ce qu'ils ont entrepris. Pendant qu'ils suçaient les privilèges qui coulaient de la pourriture du système, ils se montraient impassibles face à la misère populaire. En un mot, ils ne projettent pas le profil du nouveau dirigeant dont le pays tout entier implore l'émergence.

En outre, il est trop tard pour produire un texte de réforme, un plan de modernisation du secteur public soit la rectification de notre système politique, travail colossal qui réclame des années d'études et des nuits de  veille. Néanmoins, il faut tenir compte de l'existence de documents consacrés au redressement de nos institutions. Ils sont dissimulés sous la poussière des ans et de la nappe de mépris.

Sans vous surprendre, depuis 2003, à la veille du Bicentenaire national, nous avons planché sur un projet de rectification globale du système politique haïtien soit l'édification d'un nouvel État. Nous avons résumé le changement en trois points, à savoir : l'avènement d'un Conseil de gouvernement provisoire, l'intronisation de la réforme générale et l'émergence d'une nouvelle génération de dirigeants. En 2009,  nous avons présenté ce document de plus de trois-cents pages à Port-au-Prince. Une partie est toujours disponible sur le Net.

Dès 2007, nous avons fondé la Nouvelle opposition nationale dans le but d'encadrer le secteur de changement. A l'époque, l'opposition traditionnelle régnait au Parlement, contribuait à la mise en place des gouvernements d'union, raflait les postes importants du secteur public.

Malheureusement, nos efforts furent interrompus par le séisme qui a tout saccagé. Le local de la radio Mégastar où nous avons présenté Le Guide de la réforme haïtienne fut rasé aussi bien que le Palais de justice qui se situait en face ou comme le Palais national qui se trouvait à côté. Le Champ de Mars où nous avons eu l’habitude de prêcher l’évangile du changement fut transformé en centre d'hébergement pour les rescapés. Il a fallu privilégier l'humanitaire en sacrifiant le politique. Fallait-il attendre les derniers soubresauts subversifs pour refaire surface.

Sachant que le sang versé est une rivière infranchissable, dès le départ nous réfutons l'unité nationale, formule creuse, hypocrite et ambivalente. Nous prônons la solidarité citoyenne, soit la marche au développement, au progrès et à la modernité sous le signe de l’unanimité.

Une longue guerre réclame des troupes fraîches et de nouvelles stratégies voir un nouveau commandement. Nous avons atteint ce carrefour où la réforme structurelle  dont le peuple réclame doit commencer au sein de l'opposition traditionnelle, même. Cette question de principe s'est posée depuis plus d'une vingtaine d'années,  raison pour laquelle nous avons crée la Nouvelle opposition nationale. Il revient à tout un chacun de mesurer ses distances par rapport à la cause suivant son niveau de culpabilité.

L'actuel gouvernement est en chute libre. Malheureusement, l'opposition traditionnelle qui se présente en nombre dispersé, sans substance ni consistance ne fait pas de poids. L'ensemble des démarches qu'elle a entrepris dans le but d'articuler un mécanisme de remplacement au Gouvernement démissionnaire est fauché.

Certaines personnalités doivent se taire pour permettre à la Nouvelle opposition nationale de poindre sur la scène politique nationale pour finaliser les objectifs de la révolte.

Pour invoquer un nouveau soleil sur les ruines de notre nation dévastée, il faut identifier les parties saines de notre société corrompue pour les porter à oeuvrer dans le sens du progrès et du développement.

Il faut un bureau de supervision dont les prérogatives consistent à gérer le nouveau chantier national tout en tenant compte des contributions de la rue, l'orpheline qui s'est saignée pour pouvoir fonder un nouvel État.

Nous sommes ni un parti ni une association politique. Nous sommes pour certains un bureau d'encadrement technique, pour d'autres une chapelle de réflexions officiant pour l'édification d'un nouvel État.

Nous sommes les dignes représentants de la rue nationale, parce que nous n'avons pas participé à son assassinat ni aux complots qui l'entraînent aujourd'hui vers les grandes artères métropolitaines. Au contraire, nous avons attendu son réveil pour l’inviter à participer à la fondation du nouvel État.

De façon symbolique, la Nouvelle opposition nationale  représente plus d'un million d'émigres haïtiens. Notre communauté compte les meilleurs experts sans oublier les milliers de travailleurs qui contribuent à l'économie nationale par les pluies de transferts qu'ils font abattre sur le pays. De plus, autrefois, certains de ses membres qui ont débarqué dans cette partie de l'île, sont tombés arme à la main en essayant d'éradiquer cette pandémie qui aujourd'hui encore sévit la population.  

Nos souhaits consistent à remplir la fonction d'un intermédiaire dans la désignation des membres du Conseil de gouvernement provisoire, puis proposer nos expertises sur la façon dont il faut introniser la réforme générale dont nous proposons depuis plus de quinze ans.

Le projet d'édification d'un nouvel État n'est pas aussi simple qu'il ne paraît. Il ne s'agit pas de remplacer quelques fonctionnaires, prendre ensuite quelques mesures favorables aux vainqueurs. Le conflit de personnalité, l'intérêt mesquin, la divergence d'opinion, l'idéologie partisane, l'ignorance des faits, la passion du pouvoir, l'égocentrisme et la grossièreté comptent parmi les facteurs susceptibles de faire basculer le projet du nouvel État.

Personne au pays n'est en mesure de procéder à la création d'un gouvernement provisoire en dehors de l'oligarchie et l'International. Ainsi, l’opposition traditionnelle doit appuyer sans réserve cette initiative haïtienne en l’occurrence les propositions de réformes de la Nouvelle opposition nationale pour éviter que le sang du peuple coulé soit profané. Dans un sens plus large, notre projet ne doit pas être un gâchis. Il doit servir de modèle pour les autres peuples qui sont à la recherche d'un nouvel État.

Le changement dont la rue nationale réclame inclut l’émergence d’une nouvelle classe politique. Nous avons profitons de cette offre populaire pour remettre le pouvoir à l’intelligentsia haïtienne. Nous venons d’ensevelir le populisme pour propulser l’élitisme sur la scène nationale.

Dans son premier discours, le Président du Conseil de gouvernement provisoire doit introduire la nation dans la logique du changement en prenant des arrêtés qui intronisent la réforme générale.

1. Le Président Jovenel Moïse a été dissout des ses fonctions. Le Conseil de Gouvernement provisoire est en charge de l’État.

2. La Constitution de 1987 n'est plus en vigueur. La nouvelle chartre sera privée des lacunes visibles et les failles dénoncées. 

3. La transition durera entre deux ou trois ans, suivant la nature des difficultés rencontrées. Nous nous sommes convenus pour remettre le pouvoir au plus tard le 7 février 2021.

4. Le poste de Premier ministre qui ne convient pas à nos coutumes est aboli.

5. Le Parlement est dissous, mais les anciens élus seront rémunérés.

6. Le chef de la police est remercié.

7. L'armée haïtienne est dissoute.

8. Bientôt, la Force de protection nationale (FPN) sera effective. Cette milice sera composée d’anciens militaires et policiers, associés aux jeunes patriotes, tout en excluant les bandits.

9. Nous formulons la demande d’une force de paix internationale pour sécuriser la Capitale à côté de la police nationale.

10. La police nationale va acheter toutes les armes illégales qui sont en circulation. Nous demandons au secteur privé et nos émigrés de nous aider à financer ce programme.

11. Les partis politiques sont abolis. Ils sont remplacés par l'Académie électorale nationale, instance publique qui est chargée d'accompagner tous les candidats aux futures élections, aux frais de l’État.

12. Le Conseil de gouvernement provisoire entend revisiter tous les accords signés de 1986 à nos jours.

13. Les membres de l’équipe de transition qui comptent concourir pour les postes électifs doivent démissionner avant trois mois.

14. Les Ministres et les membres du Conseil de gouvernement, du Conseil d’État et de la Commission technique gagent en gourde l’équivalent de $1500 US le mois.

15. Le français a repris le statut de l'unique langue officielle du pays.

Messieurs, en publiant cette lettre, la Nouvelle opposition nationale annonce à la nation et aux instances internationales accréditées en Haïti,

que le Président Jovenel Moïse a été démis de ses fonctions. Un Conseil de gouvernement provisoire présidé par le juge Joseph Jean-Louis Mécène, assisté des professeurs Lyonel Trouillot et Hérold Toussaint est en charge de l’État.   

L’édifice du Ministère de la culture situé au Champ de Mars a été réquisitionné pour servir de siège au Conseil de gouvernement provisoire.

Nous demandons à la presse nationale d’introduire les trois membres du Conseil de Gouvernement provisoire au monde entier.

Nous demandons aussi aux forces de police de se dissocier de la hiérarchie pour prêter allégeance au Conseil de gouvernement  provisoire.

Finalement, nous demandons à la population de célébrer l’avènement du Conseil de gouvernement provisoire.

 

Rony Blain

Initiateur de la Nouvelle opposition nationale

Auteur du Guide de la réforme haïtienne

Phare de la rue nationale

New York, le 21 octobre 2019

blainrony@yahoo.com

 

 

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